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La Goutte


Définition et mécanisme?

La goutte est une pathologie rhumatismale chronique, qui appartient aux hyperuricémies, c’est-à-dire aux pathologies associées à un taux anormalement élevé d’acide urique dans le sang. Elle appartient à la classe des arthropathies microcristallines ou rhumatismes microcristallins.

Les hommes sont nettement plus touchés que les femmes par la goutte, puisque 80 % des patients goutteux sont de sexe masculin. Chez l’homme, la maladie se déclare généralement après 40 ans et son incidence augmente avec l’âge.

Les femmes sont relativement protégées de la goutte jusqu’à la ménopause, grâce aux hormones sexuelles , et sont touchées plus tardivement par la maladie, après 65 ans.

  • Déclencheur
  • Diagnostic
  • Prise en charge

Facteur déclencheur?

  • Une importante consommation d’alcool ;
  • Un repas copieux à base de viande, de poisson ou de fruits de mer ou riche en graisses ;
  • Un régime alimentaire trop restrictif ou un jeûne ;
  • Une complication du diabète (crise d’acidocétose) ;
  • Une déshydratation (effort physique intense, vomissements ou diarrhée, …) ;
  • Un stress important.

Diagnostic

Le diagnostic de goutte repose sur un certain nombre d’éléments cliniques et d’examens complémentaires :

  • Douleurs et inflammation des articulations, l’articulation la plus fréquemment atteinte étant celle du gros orteil mais d’autres articulations peuvent être atteintes ( Le pied, La cheville, Le genou, Les doigts, Le poignet, Le coude. )
  • Douleurs et inflammation des tendons et des bourses
  • Apparition des tophi goutteux, qui ressemblent à de petites masses qui se développent sous la peau, peuvent se développer dans les parties les plus froides de l’organisme, comme :Les coudes, Les pieds, Les tendons d’Achille, Les doigts, Les oreilles.

  • Une ou plusieurs crises de goutte caractéristiques ;
  •  
  • L’existence d’un ou de plusieurs facteurs de risque de goutte ;
 
 
  • Un dosage sanguin du taux d’acide urique, révélant une hyperuricémie, c’est-à-dire un taux d’acide urique supérieur à 6 mg/dl ;
  • Des examens d’imagerie (radiographie, échographie) pour visualiser les articulations atteintes ;
  • Une ponction de l’articulation, pour détecter les cristaux d’acide urique et différencier la goutte de la chondrocalcinose.

L’existence d’une hyperuricémie n’est pas suffisante pour poser un diagnostic de goutte.

Prise en charge?

La prise en charge médicale de la goutte comporte plusieurs aspects :

  • Le traitement de la crise de goutte ;
  • Le traitement de fond de la goutte ;
  • Des mesures hygiéno-diététiques pour corriger les facteurs de risque et réduire le risque cardiovasculaire.

Pour traiter la crise de goutte, plusieurs médicaments sont disponibles :

  • Des anti-inflammatoires, par voie orale, en application locale, ou injectés directement dans l’articulation touchée, en particulier des anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme le diclofénac;
     
     
  • Des corticoïdes, qui peuvent être injectés au niveau de l’articulation ou administrés par voie orale ;
  • La colchicine, traitement classique de la crise de goutte, en respectant strictement la posologie prescrite, en raison d’effets indésirables importants.

Conseils aux patients:

Expliquer au patient que la goutte n’est pas une maladie grave mais que la surveillance au long cours est importante.
Les objectifs et les modalités du traitement, notamment la nécessité de poursuivre un traitement hypo-uricémiant au long cours, doivent être clairement expliqués au patient. La différence entre le mode d’action de la colchicine (ou d’un AINS), qui traite l’accès goutteux, et celui des inhibiteurs de la synthèse d’acide urique, qui agissent sur l’hyperuricémie, doit être bien comprise.
La perte de poids en cas d’obésité, la tempérance alcoolique et la diète pauvre en purine sont des éléments majeurs de la prévention des récidives de crise.
Certains aliments sont déconseillés : abats, gibier, charcuterie, oie, canard, anchois, sardine, saumon, hareng, truite, coquillages et crustacés, champignons, épinards, chou-fleur, asperge, oseille, lentilles. La quantité de viande doit être limitée à 150 g par jour pour les patients non traités par inhibiteurs de la synthèse d’acide urique.

La goutte est une maladie chronique, qui nécessite un suivi médical régulier, en particulier des éventuelles complications et des risques associés de maladies cardiovasculaires. Les maladies associées et les facteurs de risque cardiovasculaire doivent être pris en charge de manière adaptée.

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