– conséquences d’une sécrétion insuffisante d’hormones thyroidiennes – gravité du fait

• de l’importance physiologique des hormones thyroidiennes

• du risque cardiovasculaire

– conséquence soit :

􏰁 d’une altération thyroïdienne anatomique ou fonctionnelle (forme périphérique) 􏰁 d’un défaut de stimulation par TSH (forme centrale)

􏰁 imposent après le diagnostic étiologique un traitement substitutif

PHYSIOPATHOLOGIE

L’insuffisance thyroidienne peut être la conséquence:

– d’une destruction de la glande thyroide

􏰁

  • de troubles de l’hormonogénèse

• d’origine congénitale à révélation tardive (rare)

  • lors de l’utilisation d’anti-thyroidiens de synthèse

– d’une origine centrale

• atteinte hypophysaire avec défaut de sécrétion de TSH

  • atteinte supra-hypophysaire avec un déficit sécrétoire de TRH

ETUDE CLINIQUE

A la phase d’état, on retrouve:

– une infiltration cutanéo-muqueuse :

􏰀 peau sèche, froide notamment au niveau des extrémités 􏰀 oedème dur avec doigts boudinés, glacés

􏰀 visage, bouffi, oedémacié, arrondi, empaté

􏰀 paupières oedémaciées et blanches

􏰀 lèvres violacées contrastant avec le teint jaunâtre 􏰀 raucité de la voix et macroglossie

􏰀 hypoacousie

􏰀 ronflement

– des troubles des phanères

􏰀 ongles cassants

􏰀 chute des cheveux voire alopécie

􏰀 dépilation axillo-pubienne, disparition du 1/3 externe des sourcils

– une frilosité et une hypothermie – des signes cardio-vasculaires :

􏰀 bradycardie, assourdissement des bruits du coeur, cyanose des lèvres.

􏰀 péricardite: gros coeur à la RxP, épanchement à l’échographie, microvoltage

et troubles de la repolarisaton à l’E.C.G.

􏰀 athérome coronarien latent.

– une dépression respiration avec hypoventilation alvéolaire – des troubles neuro-psychiatriques :

􏰀 asthénie

– intellectuelle: le sujet répond lentement aux questions, perd la mémoire, est

somnolent

  • physique: le sujet est ralenti dans ses mouvements, devient sédentaire

– psychique: indifférence, passivité par rapport aux événements extérieurs, dépression fréquente, psychose hallucinatoire

– sexuelle

– paresthésies des extrémités, crampes, myxoedème

– myopathie hypertrophique (myo-oedème) avec réaction pseudo-myotonique à la percussion des muscles de l’avant-bras

– syndrôme cérébelleux rare

– troubles digestifs :

􏰀 constipation

􏰀 ballonnement abdominal 􏰀 ileus paralytique.

– troubles génitaux chez la femme:

􏰀 ménorragies et plus rarement aménorrhée

􏰀

DONNEES BIOLOGIQUES

Les stigmates périphériques de l’hypothyroïdie

– hypercholestérolémie surtout

  • anémie microcytaire, normocytaire ou parfois macrocytaire

Les éléments du diagnostic positif

– en cas d’hypothyroïdie périphérique:

– élévation de la TSH plasmatique constante (> 6 mU/L)

  • laT4L est en principe diminuée
  • – en cas d’hypothyroidie d’origine centrale:

hormonémie thyroidienne abaissée avec TSH plasmatique basse

le Test TRH permet de situer l’origine hypophysaire ou supra-hypophysaire 3.

Le diagnostic etiologique est facilité:

  • congénitale, aujourd’hui dépistée à la naissance.
  • Mais une ectopie linguale peut n’être reconnue qu’à l’âge adulte

– acquise :

* iatrogène (iode radioactif, thyroidectomie, radiothérapie)

* auto-immune (thyroidite d’Hashimoto)

est plus rarement fonctionnelle avec trouble de l’hormonogénèse: – exceptionnellement congénitale révélée à l’âge adulte

– en règle acquise:

• surcharge en iode (amiodarone)

• antithyroidiens de synthèse (goitre), lithium

L’hypothyroidie centrale

– exceptionnellement isolée

– associée à d’autres manifestations d’hypopituitarisme

– d’origine hypophysaire (TSH insensible à l’injection de TRH)

– d’origine hypothalamique (TSH s’élevant après injection de TRH) – peut être la conséquence d’une inertie thyréotrope réversible

• après arrêt d’un traitement fringuer

• après exérèse d’un adénome toxique ou lors du traitement d’une maladie de

Basedow

5. Le Traitement

Le traitement à visée étiologique est d’intérêt limité Dans l’hypothyroïdie d’origine centrale:

– cure chirurgicale d’une tumeur de la région sellaire ne guérit pas habituellement le trouble thyroïdien Dans l’hypothyroïdie périphérique:

– arrêt d’une médication iodée

– addition d’hormones thyroidiennes lors d’un traitement par antithyroïdiens de synthèse

– prévention difficile lors d’une thyroïdectomie ou lors des calculs de doses d’iode radio-actif

En fait, le traitement de l’insuffisance thyroïdienne se résume à l’opothérapie substitutive.

Ce sont les hormones thyroïdiennes de synthèse :

– L-tri-iodothyronine (CYNOMEL) comprimés dosés à 25 μg

  • L-thyroxine : L-THYROXINE :

2. Hypothyroïdie d’origine centrale

– chirurgie éventuelle en fonction de l’étiologie

– hormonothérapie identique à l’hypothyroîdie périphérique – corriger l’insuffisance surrénale associée

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