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Epistaxis : Saignement du nez


QU’EST-CE QU’UN SAIGNEMENT DE NEZ OU « ÉPISTAXIS » ?

Une épistaxis ou saignement de nez est une hémorragie survenant au niveau des muqueuses qui tapissent les cavités nasales.

Quelques bons gestes suffisent à l’arrêter. Dans certains cas, il doit donner lieu à une consultation médicale.


  • Les causes
  • Arrêter le saignement
  • Quand consulter ?
  • Prévention

Les causes les plus courantes sont:

  • une inflammation de la  du nez (lors d’une rhinopharyngite virale aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte ou en cas de rhinite allergique par exemple) ;
  • une sécheresse de l’air. 
  • un grattage de la nasale (courant chez les enfants en cas de sécheresse de l’air rendant le  nasal sec et croûteux) ;
  • des traumatismes du nez (par exemple après introduction d’un petit objet dans une narine, plus fréquent chez les enfants ou à la suite d’un choc sur le nez) ;
  • l’utilisation d’un médicament à usage nasal (ex. : décongestionnant,  en vaporisation).

On peut aussi saigner du nez dans d’autres situations moins courantes :

  • lors de la prise de médicaments anticoagulants (anti-vitamine K, héparine) ou de médicaments  plaquettaires (acide acétylsalicylique, clopidogrel…) ;
  • en présence d’anomalies de la coagulation dues à une maladie (ex. : hémophilie) ;
  • en présence d’une tumeur le plus souvent bénigne ;
  • en cas d’anomalies des vaisseaux des muqueuses nasales ;
  • en cas d’hypertension artérielle ;
  • lors de la prise répétée de drogue par voie nasale ou de la consommation régulière de quantités importantes d’alcool (éthylisme chronique) ;
  • lorsque la personne souffre d’une maladie héréditaire responsable d’épistaxis abondantes et récidivantes (maladie de Rendu-Osler) et de télangiectasies (petits vaisseaux dilatés visibles sous la peau ou sur les muqueuses).

Comment arrêter un saignement du nez?

Vous pouvez traiter vous-même le saignement de nez à la maison s’il est sans gravité.

Une épistaxis bénigne se reconnaît aux signes suivants :

  • l’hémorragie (saignement) survient sans cause apparente, le plus souvent au niveau d’une seule narine ;
  • l’écoulement de sang est peu abondant et se fait goutte à goutte ;
  • votre état général est bon : vous ne remarquez aucun signe alarmant.

Dans ce cas, vous pouvez réaliser une compression pour arrêter le saignement de nez :

  • Mouchez-vous très doucement (et une seule fois) pour faire sortir les plus gros caillots de sang. Ils pourraient en effet vous empêcher d’appliquer correctement une pression sur votre nez.
  • Asseyez-vous et penchez légèrement la tête vers l’avant, en regardant vers le sol et en respirant par la bouche. Si vous incliniez votre tête vers l’arrière, du sang pourrait entrer dans votre gorge et si vous l’avaliez, vous pourriez avoir des nausées.
  • Placez votre pouce et votre index juste sous la partie osseuse de votre nez, puis pincez vos narines. Maintenez ainsi la pression pendant 10 minutes (utilisez une montre pour bien respecter cette durée). Le temps normal de coagulation est d’au moins 7 minutes. C’est pourquoi il est important de ne pas interrompre la compression, même pour vérifier si le saignement a cessé.
  • La plupart des saignements de nez s’arrêtent avec cette méthode. Toutefois, si vous saignez encore, répétez ce geste pendant 10 minutes.
  • Vous pouvez aussi appliquer de la glace sur le milieu de votre visage, au-dessus du nez. Cela réduit le saignement en provoquant la constriction des vaisseaux sanguins (ils se resserrent sous l’effet du froid).

Une fois que vous avez cessé de saigner du nez :

    • Essayez de ne pas vous moucher pendant au moins 12 heures, puis faites-le délicatement.
    • Toussez ou éternuez la bouche ouverte pour éviter un nouvel épisode de saignement nasal.
    • Ne vous frottez pas le nez, ne tentez pas de nettoyer vos narines ou d’y insérer quoi que ce soit.
    • Humidifiez l’air de votre maison pour empêcher la formation de croûtes nasales, et ne grattez pas celles qui peuvent se former.
    • Si le saignement de nez a duré longtemps ou a été difficile à arrêter, surélevez votre tête pour dormir pendant les quelques jours suivants.
    • Si vous prenez de l’acide acétylsalicylique ou tout autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), demandez conseil à votre médecin traitant : lui seul pourra vous dire si vous pouvez arrêter le traitement.
  • Ne faites pas d’effort physique, ni soulevez pas de charges lourdes, ne penchez pas la tête vers le bas pendant les deux semaines suivantes.

Quand consulter en cas de saignement du nez?

Une consultation médicale est nécessaire dans plusieurs situations:

  •  l’épistaxis (ou saignement de nez) persiste ou s’aggrave malgré les gestes de compression réalisés,
  •  les saignements de nez se répètent.
  • un écoulement de sang important qui se fait par les deux narines et dans l’arrière-gorge ;
  • un saignement de nez associé à d’autres symptômes : pâleur, malaise, sueurs, pouls rapide, anxiété, agitation, battements rapides du cœur faisant craindre un  , etc. Cela peut être le cas chez une personne âgée à la santé fragile, souffrant par exemple d’une anémie chronique ou d’une maladie cardiovasculaire (ex. : angine de poitrine) ;
  • l’épistaxis est abondante du fait de troubles de la coagulation (hémophilie par exemple) ou de la prise d’un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire ;
  • l’épistaxis fait suite à un traumatisme grave (ex. : accident de la voie publique).
  • En attendant les secours, faites une compression pour diminuer le saignement de nez, sauf en cas de traumatisme important de la face.

Le médecin traitant juge alors de l’opportunité d’envoyer son patient chez un oto-rhino-laryngologiste (ORL).

Conseils de prévention des saignement du nez.

Si vous saignez facilement du nez :

  • Mouchez-vous délicatement, d’un côté à la fois.
  • Ouvrez la bouche lorsque vous éternuez.
  • Ne vous mettez pas les doigts dans le nez.
  • Limitez l’utilisation des gouttes et sprays contenant un décongestionnant nasal.
  • Évitez les longues expositions à un air trop froid et/ou trop sec.
  • Humidifiez l’air des chambres à coucher.
  • Faites vérifier votre tension régulièrement.
  • Ne prenez pas d’aspirine ni d’anti-inflammatoires sauf si ces médicaments sont prescrits par votre médecin.
  • Si vous prenez des anticoagulants ou des  plaquettaires, respectez les bilans préconisés par votre médecin.

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