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La conjonctivite correspond à l’inflammation de la membrane transparente recouvrant le blanc de l’œil et l’intérieur des paupières. Elle est le plus souvent virale, mais peut aussi être d’origine bactérienne, allergique ou irritative.
Lorsqu’elle est causée par un agent infectieux, la conjonctivite est une maladie très contagieuse. C’est une des pathologies ophtalmiques les plus répandues, souvent identifiée par la rougeur et les démangeaisons qu’elle entraîne.
Cette affection bien que très majoritairement bénigne peut entraîner des complications comme lors d’herpès ophtalmique.
La conjonctive est une membrane muqueuse transparente qui participe à la protection du globe oculaire et des paupières. Elle sert de barrière protectrice contre tous les agents agressifs du milieu extérieur comme les poussières, les produits irritants ou les bactéries. De plus, elle joue une fonction dans le maintien de l’hydratation oculaire via la lubrification de la surface de l’œil.
Par ailleurs, la conjonctive ne recouvre pas la cornée, partie transparente qui permet le passage de la lumière vers la rétine. Cette disposition anatomique explique notamment qu’il n’y ait pas d’atteinte de la vision lors d’une conjonctivite.
C’est l’origine de conjonctivite la plus fréquente avec 95 % des cas.
Différents virus peuvent toucher cette membrane. En fonction du virus, l’atteinte oculaire aura une sévérité et des symptômes différents. Les virus sont souvent très contagieux et peuvent être responsables de véritable épidémie de conjonctivite.
Malgré tout, les conjonctivites virales
Cependant, l’infection oculaire par les virus à herpès ou à zona peuvent être à l’origine de complications plus sérieuses pouvant affecter la vision.
C’est l’infection de la conjonctive par une bactérie. Comme la conjonctivite virale, elle est contagieuse. La conjonctivite bactérienne se traduit souvent par la présence de pus jaunâtre/vert au coin de l’œil.
Les sécrétions purulentes traduisent la lutte du système immunitaire contre les bactéries. Le pus est un amas de cellules immunitaires (globules blancs) qui ont été activées pour lutter contre la bactérie.
Il existe un ensemble de symptômes généraux que l’on retrouve dans l’ensemble des conjonctivites et des symptômes spécifiques à l’agent causant la maladie. Elle touche un seul œil ou les deux yeux. Une extension au deuxième œil est possible au bout de quelques jours dans les cas d’infections oculaires.
A savoir ! Il est souvent facile de diagnostiquer une conjonctivite tant les symptômes sont évocateurs. Cependant, il n’est pas toujours aisé d’en déterminer la cause. La différence entre conjonctivites virale et bactérienne n’est pas toujours évidente. Pourtant, il est très important de déterminer la cause exacte de la maladie afin de délivrer un traitement efficace !
Les signes évocateurs de conjonctivites sont :
Les particularités de la conjonctivite virale sont :
La conjonctivite bactérienne entraîne :
On reconnaît plus facilement la conjonctivite allergique, les symptômes sont :
Les allergènes comme les pollens sont en suspension dans l’air. De fait, les deux yeux sont forcément exposés, expliquant le fait que la conjonctivite allergique soit toujours bilatérale (des deux côtés).
Les symptômes sont semblables à ceux d’une conjonctivite virale,
Une vaste majorité de conjonctivite reste sans conséquence et elles sont soignées par traitement ou sans médicament. Il arrive cependant que des complications apparaissent notamment lors de conjonctivites bactériennes ou virales.
Dans certains cas, l’infection se propage à la cornée provoquant une kératite. Dans cette maladie, on retrouve les symptômes de la conjonctivite (œil rouge, gêne oculaire, etc.) mais associés à une photophobie intense et à une diminution de la vision. Les kératites doivent être traitées rapidement sous peine de perte irréversible des capacités visuelles.
Enfin, les conjonctivites allergiques ne sont pas connues pour entraîner de complication majeure. L’éviction de l’agent allergique suffit souvent à normaliser la situation.
Le traitement sera adapté en fonction de l’agent causal.
Les conjonctivites virales ne nécessitent pas de traitement dans la plupart des cas. La maladie se résout spontanément en 5 à 15 jours. Cependant quelques mesures simples peuvent améliorer les symptômes et limiter d’éventuelle complication :
Cependant, dans le cas de conjonctivite virale causée par un herpès ou un zona, le médecin prescrira un traitement antiviral afin de diminuer la charge virale et aider l’organisme à faire face au virus.
Enfin, il est préférable de ne pas tenter d’automédication à l’aide de collyre à base de corticoïdes car ils peuvent faire « flamber » l’infection de manière très importante, aggravant la situation.
Cette affection possède un traitement spécifique agissant directement sur la cause (la bactérie). Le médecin peut prescrire :
Le plus souvent, la conjonctivite allergique ne requiert pas de traitement particulier. Elle se résorbe d’elle-même dès le retrait d’exposition à l’allergène. Néanmoins, dans les formes persistantes où les symptômes dégradent significativement les activités du patient, il est possible d’utiliser un collyre anti-allergique. De plus, le patient pourra aussi avoir accès à un traitement anti-histaminique par voir orale dans les formes sévères. Ces traitements n’ont pas d’action sur la cause, mais permettent tout de même de diminuer les symptômes.
Chez le nourrisson, la prise en charge par un collyre antibiotique est quasi systématique. Toute conjonctivite chez l’enfant de moins de deux ans doit faire l’objet d’un avis médical.
De nombreuses mesures simples peuvent être mises en place pour soulager les symptômes et limiter les complications :