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CERVICALGIES


Définition

La région cervicale est sollicitée en permanence pour assurer le maintien de la tête, mais elle subit également une adaptation perpétuelle par rapport au tronc afin d’orienter le regard dans la bonne direction.

Le cou est composé de 7 vertèbres cervicales reliant la tête au thorax. Entre chacune d’entre elles, on trouve des disques cartilagineux. Elles sont reliées par des ligaments et des tendons. Des muscles permettent le maintien de la posture et la réalisation de mouvements.

Ainsi, les douleurs cervicales peuvent toucher les tendons, les ligaments, les muscles ou les disques vertébraux.


  • Les différents types de cervicalgie
  • Symptômes et évolution de l’affection
  • Diagnostic
  • Traitement
  • Prévention

Selon leur cause, on distingue 3 grands types de cervicalgie : les cervicalgies communes, les cervicalgies liées à un traumatisme cervical et enfin les cervicalgies symptomatiques.

Les douleurs cervicales dites « communes » sont également qualifiées de « non spécifiques ». Leur fréquence dans la population est estimée à 12 personnes sur 1000 par an.

2/3 des Français sont concernés au moins une fois dans leur vie par un épisode douloureux se manifestant en l’absence de maladie ou de contexte traumatique et entraînant une raideur locale.

Divers facteurs comme l’anxiété, l’arthrose, une mauvaise position ou encore l’activité professionnelle ou sportive peuvent en être responsables. On distingue au sein de ce type de cervicalgie, 3 cas de figure :

Les cervicalgies du jeune qui sont provoquées par une mauvaise position, notamment en flexion de façon prolongée pendant le travail ou les loisirs. Elles se traduisent par des douleurs à l’arrière du cou irradiant jusqu’au milieu du dos et des épaules, sans pour autant bloquer le cou ;
Celles du sujet âgé sont localisées plus bas et souvent liées à l’arthrose cervicale. La mobilité du cou est diminuée et fréquemment douloureuse ;
Le torticolis se traduit pas la contracture d’un ou plusieurs muscles cervicaux. Il débute généralement la nuit et brutalement, à la suite par exemple, d’un mouvement brusque ou d’une mauvaise position prise en dormant. La douleur est vive avec une attitude anormale de la tête et du cou comme bloqués en flexion et rotation.

Les cervicalgies liées à un traumatisme cervical sont souvent liées au fameux « coup du lapin » résultant d’une flexion rapide et brutale du cou aussitôt suivi d’une extension. Ce type de traumatisme est observé après un choc dans un véhicule ou un plongeon par exemple. De façon générale, tous les traumatismes touchant le rachis cervical sont susceptibles de provoquer des cervicalgies aiguës.

Enfin, on parle de cervicalgies symptomatiques pour évoquer une douleur révélant la présence d’une pathologie. L’une d’entre elles est la névralgie d’Arnold, caractérisée par une douleur unilatérale partant de la partie haute du cou et irradiant vers la partie inférieure et postérieure du crâne. Elle est due à un conflit entre les 2 premières vertèbres cervicales, majoritairement à cause de l’arthrose. La douleur est décrite comme une décharge électrique ou une sensation de brûlure se déclenchant le plus souvent lors d’une extension ou d’une rotation de la tête.

La cervicalgie aiguë est une douleur au niveau du cou induisant une gêne lors des mouvements et irradiant jusqu’aux épaules. En plus de la douleur, d’autres symptômes peuvent se manifester comme des maux de tête, des vertiges et une augmentation de la fatigue.

A la suite d’un traumatisme, par exemple le coup du lapin ou une chute, la douleur cervicale peut être associée à des troubles auditifs, visuels, du sommeil ou émotionnels.

Lorsque les douleurs s’étendent et irradient un bras, on parle alors de névralgies cervico-brachiales. Généralement, la douleur est vive, d’un seul côté du cou et irradiant vers l’épaule et le bras du même côté. Les circonstances de sa survenue sont diverses : d’emblée, après une cervicalgie ou quelques fois après un accident ou un effort. Cette affection est la conséquence de l’irritation d’une racine nerveuse, généralement provoquée par une excroissance osseuse liée à l’arthrose ou parfois à une hernie discale.

Les cervicalgies communes guérissent généralement en quelques jours, celles faisant suite à un traumatisme bénin prennent un peu plus de temps. Cependant, les récidives restent possibles. Dans ces cas, il est utile de rechercher une éventuelle mauvaise position adoptée de manière prolongée sans y prêter attention.

Lorsque les douleurs cervicales persistent plus de 6 mois, on parle alors de cervicalgies chroniques. Généralement, c’est l’arthrose qui en est la cause.

Parfois, la guérison des cervicalgies traîne à cause de l’activité professionnelle exercée. En effet, 10% des salariés seraient concernés, particulièrement ceux travaillant sur un écran d’ordinateur. D’autres fois, ce sont certains facteurs psychologiques qui sont en cause (tensions professionnelles ou familiales, inquiétudes, etc.).

Le diagnostic des cervicalgies aiguës repose le plus souvent sur l’examen du médecin traitant. Des examens complémentaires peuvent cependant être utiles dans certains cas, notamment en cas de récidive, de résistance au traitement ou suite à un traumatisme.

Ainsi, le médecin va évaluer différents paramètres afin d’établir son diagnostic :

Les circonstances de survenue de la cervicalgie ;
Le trajet de la douleur ;
L’intensité des douleurs et l’efficacité des traitements antalgiques (AINS, paracétamol ou aspirine) ;
Les muscles impliqués ;
Le degré d’atteinte de la mobilité ;
La gêne professionnelle ;
Les symptômes associés.

Généralement, les éléments précédents suffisent à diagnostiquer une cervicalgie aiguë. En revanche, dans les cas de traumatisme, le médecin va prescrire un bilan radiologique en complément afin de vérifier l’absence de fractures ou de lésions.

Un bilan radiologique peut parfois être demandé lorsque la douleur et la raideur sont intenses  ou dans un second temps si le médecin constate une aggravation clinique ou une résistance au traitement prescrit.

Pour soulager les douleurs liées à une cervicalgie aiguë, le médecin prescrit des antalgiques (médicaments permettant de lutter contre la douleur) : paracétamol ou AINS (Anti-inflammatoires non stéroïdien). Si le patient n’est pas soulagé, une association paracétamol-codéine, du tramadol ou une association tramadol-paracétamol peut être justifiée en cas de douleurs intenses. Des myorelaxants peuvent être prescrits en cas de contractures musculaires douloureuses.

Un collier cervical en mousse peut s’avérer utile en début de cervicalgie lorsque les douleurs sont les plus intenses.

Enfin, il est parfois nécessaire d’avoir recours à des séances de kinésithérapie, au cours desquelles plusieurs techniques peuvent être utilisées : l’électrothérapie (utilisation des ultrasons et des  infrarouges), les tractions vertébrales, des techniques de mobilisations (actives ou passives), les techniques de contracté-relaché, le massage ou certaines manipulations des vertèbres cervicales (contre-indiquées dans les 6 semaines suivant un traumatisme).

A savoir !  Une fois les 15 séances de rééducation pour cervicalgie dépassées, il faut l’accord d’un médecin conseil de l’Assurance Maladie pour pouvoir poursuivre. Ce même accord est à renouveler à la 30ème séance passée.

Un arrêt de travail (3 à 15 jours en moyenne) peut s’avérer nécessaire dans certaines situations. C’est au médecin que revient la décision de mettre son patient au repos. Elle est prise sur plusieurs critères, en fonction :

De la nature du travail, en particulier, lorsque l’activité professionnelle exercée est physique (mouvements répétés de flexion-extension du cou, port de charges lourdes, etc.) ;
De l’âge et de la condition physique du patient ;
De l’intensité des douleurs et de leur réponse au traitement ;
De la durée et des conditions de transport.

Lorsque le patient exerce une activité sédentaire, une adaptation ergonomique du poste de travail peut être envisagée.

Au delà des traitements, quelques réflexes peuvent être bénéfiques à adopter pour réduire la douleur en cas de cervicalgie :

Vérifier l’état de sa literie ;
Ne pas interrompre ses activités, mais les continuer en les adaptant ;
Penser à se détendre, en effet, le stress est un facteur aggravant ;
Prendre un médicament dès le début des douleurs (paracétamol ou AINS) sur conseil d’un pharmacien et en respectant les doses recommandées.

Il est possible de prévenir les douleurs cervicales par quelques simples modifications des habitudes. Ainsi, il est conseillé d’entretenir sa musculature cervicale par de petits exercices appris avec le kinésithérapeute et réalisés 2 à 3 fois par semaine. Il est également recommandé d’adapter sa literie et de faire régulièrement des pauses en cas de position figée prolongée. Enfin, il est toujours possible d’adapter sa position à l’activité exercée. Par exemple, devant un écran, la posture adéquate est :

Les pieds à plat sur le sol ou un repose pieds ;
L’angle du coude droit ou un peu plus grand ;
Les avant-bras proches du corps ;
La main dans le prolongement des avant-bras ;
Le dos droit ou légèrement en arrière et reposant sur le dossier.

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