ARTHROSE

L’arthrose résulte d’une dégradation du cartilage qui recouvre les extrémités des os au niveau des articulations.

Elle est d’autant plus fréquente que l’on vieillit et peut toucher la colonne vertébrale, les genoux, les doigts, les chevilles, les hanches, les épaules

Principaux facteurs de risque

Sont suspectés des facteurs :

  • génétiques : la notion d’arthrose familiale est bien démontrée pour les arthroses du genou13, de la hanche et de la main.
  • locaux :
    • traumatismes importants ou faibles à répétition (travaux pénibles, sports violents) 
    • anomalie de position de l’articulation (scoliose, malformation de la hanche…).

Signes de la maladie

Les signes de la maladie arthrosique varient selon l’articulation concernée. Cependant, dans tous les cas, le motif principal de consultation est la douleur associée à une gêne fonctionnelle.

La douleur est, en principe, de type « mécanique, car elle présente les caractéristiques suivantes :

  • elle est déclenchée et aggravée par le mouvement ;
  • elle cesse ou s’atténue plus ou moins complètement lorsque l’articulation est au repos ;
  • elle est moins importante le matin, puis elle augmente dans la journée et elle est maximale le soir ;

La gêne fonctionnelle correspond à une limitation de la mobilité de l’articulation touchée par l’arthrose.

Les articulations arthrosiques ne sont, en principe, ni rouges, ni chaudes.

Elles peuvent être gonflées lorsque s’installe un épanchement liquidien

Les déformations des articulations, surtout visibles au niveau des mains et des genoux.

L’état général du patient est toujours bon. Il n’y a ni fièvre ni amaigrissement.

Les lésions arthrosiques sont irréversibles et aboutissent, outre les déformations, à un raidissement articulaire pouvant évoluer vers une impotence partielle.

Traitement

L’arthrose est traitée par des antalgiques et des anti-inflammatoires. On peut aussi prescrire de la thérapie de fond.

Les mesures hygiéno-diététiques

L’obésité ou le surpoids semblent être les rares facteurs modifiables de l’incidence ou de la progression de l’arthrose, car il est démontré que plus l’obésité est précoce, plus le risque sera élevé , et que l’amaigrissement des patients arthrosiques en surpoids retarde l’évolution de la maladie et soulage la douleur.

La mise au repos de l’articulation concernée est indispensable pendant les périodes douloureuses.

L’appareillage (orthèse) permet d’éviter les déformations et de soutenir l’articulation pour prévenir la douleur. On l’utilise notamment pour la mise au repos de l’articulation dans la rhizarthrose (ex : arthrose du pouce).

Il ne faut cependant pas que ce repos soit trop prolongé, car il est ensuite plus difficile de remobiliser l’articulation en cause.

En dehors des périodes très douloureuses, la pratique d’une

modérée est recommandée : pour les arthroses de la hanche, la bicyclette est préférée à la marche, car elle entretient la musculature en usant moins le cartilage de la hanche qui est déchargée du poids du corps. Pour l’arthrose de la colonne lombaire, certains mouvements de gymnastique sont contre-indiqués.

Médicaments

Les médicaments les plus utilisés dans le traitement de l’arthrose sont :

  • les antalgiques simples : le paracétamol, bien qu’encore souvent prescrit, serait inefficace ou peu efficace – quelle que soit la dose – pour la douleur arthritique.
  • acide hyaluronique, comme agent de visco-supplémentation en injections intra-articulaires de produits à base d’acide hyaluronique, par exemple dans le genou, dans le but de « lubrifier » l’articulation.
  • la prêle, en phytothérapie : en Chine, une étude en double aveugle a testé le recours à une préparation à base de prêle, concluant à des résultats encourageants. Elle s’utilise seule, en poudre ou en combinaison prêle-cuivre
  • Thérapies non médicamenteuses
  • La physiothérapie : elle est utile et souvent indispensable, car elle permet de retarder la survenue de l’ankylose articulaire grâce à la mobilisation de l’articulation. Il est également indispensable, pour soulager l’articulation arthrosique, de renforcer les muscles avoisinants.

Le choix de l’une ou de plusieurs de ces thérapies varie selon le contexte scocioculturel et ethnique38. Utiles pour lutter contre la douleur, elles n’ont pas démontré leur efficacité sur l’évolution de la maladie.

  • Chaleur : sous toutes ses formes (enveloppements, bains…), elle atténue sensiblement les douleurs.
  • Compléments alimentaires : des études in vitro donnaient à penser en 2013 que certaines vitamines ( A, C, D et E)39 et peut-être le cuivre peuvent aider à limiter ou même à prévenir certaines douleurs. L’action du cuivre pourrait s’expliquer par l’effet de ce métal sur la superoxyde dismutase (enzyme inactivant les radicaux libres).
  • Cures thermales : elles se révèlent très utiles, la vie bien réglée et hygiénique que mène le curiste mettant ses articulations au repos, tandis que les massages et les séances de kinésithérapie tonifient sa musculature. Certaines stations thermales proposent des eaux sulfureuses, chaudes et légèrement radioactives, d’autres des eaux contenant du chlorure de sodium, d’autres enfin des boues. Les eaux sont utilisées en douche-jet, en douche-massage, en douches sous-marines, en bains très chauds, en piscine permettant la rééducation. La piscine est particulièrement favorable à la rééducation active, car l’articulation est soulagée du poids du corps.
  • Ergothérapie : elle vise à assurer l’indépendance de la personne dans les activités de la vie de tous les jours, et ce, soit par une récupération des capacités perdues après l’opération, soit par la proposition d’aides techniques (siège de douche, de bain, brosse longue pour se laver les pieds, etc.).

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